Les églises

 LES EGLISES DE TREMOLAT


HISTOIRE DES ORIGINES A LA REVOLUTION

Trémolat, le pays des trembles ou le pays des trois moulins ? Il y a un moulin d’amont et un moulin d’aval sur la Rège, celui-ci au confluent avec la Dordogne, celui-là près de l’entrée du village en venant de Ste Alvère. Y en eut-il un troisième près de l’église où une déviation de la Rège fut aménagée ? La légende et l’histoire sont ici constamment mêlées.

Après la bataille de Vouillé en 507, Felix Aureolus fut désigné par Clovis comme responsable du Périgord. Il résidait à Trémolat et c’est là qu’était né Eparchius ou Cybard, son fils. Chrétien fervent et lettré, celui-ci regroupa autour de lui quelques disciples. A cette même époque, Benoit de Nursie arborait sa règle à Subiaco et au Mont Cassin.
Plus tard, lorsque fut fondée l’abbaye d’Angoulème qui prit le nom de St Cybard, mort en 581, c’est tout naturellement que la petite communauté de Trémolat y fut rattachée.

En 778, Charlemagne passant dit-on, à Trémolat fit au petit monastère le don d’une précieuse relique, une chemise de l’enfant Jésus. Il n’en manquait pas certes de ces linges, suaires, bandeaux ou chemises, auxquels la piété et la vénération des fidèles donnaient plus de prix qu’une authenticité contestable, mais la qualité du donateur était une marque à elle seule de considération. On a, pendant longtemps prétendu que Charlemagne, avait lui-même confirmé la possession de Trémolat par l’abbaye St Cybard. En fait, cette confirmation fut donnée par Charles le Chauve, le 6 septembre 852.

C’est en ce temps là peut être que la grande abbaye angoumoisine, restaurée en 817, adopta la règle bénédictine et ne tarda pas à passer dans l’obédience  de Cluny, fondée en 909, tout en gardant son titre d’abbaye et le droit pour les moines d’élire leur abbé.

Dès le milieu du IXe siècle, Trémolat eut son église monastique dédiée à la Vierge. Deux colonnes avec une imposte et les restes d’un arc entremêlant briques et pierres sont tout ce qu’il en subsiste à l’intersection de la nef et des transepts.

Vers 890, Grimoard de Mussidan, abbé de Brantôme, devint abbé de St Cybard et donna Trémolat en 982 à son cousin Aymeri de Mussidan. Lorsque Grimoard devint évêque d’ Angoulème en 991, il resta abbé de St Cybard et, d’après le pouillé du diocèse, prieur de Trémolat. En 1143, l’ami de St Bernard, Geoffroy du Lourroux, archevêque de Bordeaux, celui-là même qui avait marié le dauphin Louis avec Aliénor d’ Aquitaine, confirme la possession de Trémolat dans la mouvance de St Cybard.